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Auteur/autrice : Serge Cleusix

Biélorussie 2015 by Mireille part.6

Vendredi 1er mai 2015

Aujourd’hui nous allons à Orcha rencontré la maman de Katia, Alesia nous accompagne comme traductrice. Départ à 10h30 pour 220 km de route et autant au retour. J’appréhende déjà la journée et surtout la fin car je vais être en petits morceaux.

Enfin, le trajet se passe bien grâce à Viktor qui fait de grands efforts pour conduire le plus souple possible. La route c’est une alignée de bouleau de chaque côté, coupée de temps en temps par des villages dont les maisons sont alignées le long de la route, avec par endroit une place ou deux, mais pas vu de magasins ou autres. Il semble que chacun y va de son tabouret pour vendre qui des patates, qui des légumes, qui du lait, le tout exposé en bord de route sans personne aux abords !

Arrivée à Orcha, peu de différences avec Bobrouïsk, immeubles, petites maisons de couleur, il faut dire que hors Minsk, les grandes villes de Biélorussie se ressemble un peu. Là non plus pas le temps de flâner, direction le marché local, d’abord pour un petit besoin bien féminin, heureusement que Viktor connaît tout et nous accompagne car il y a la dame pipi et c’est payant. Ensuite on course un peu pour trouver la veste en cuir pour Serge. Heureusement ça traine pas trop, il a vite fait son choix pour 100 euros, on ne trouve pas ça chez nous.

Ensuite départ pour la maison de Katia. Accueil chaleureux de sa maman, nous faisons le tour des lieux, visite un peu éclair. Viktor a aussi son chien de garde enfermé dans une cage, pas bon le berger allemand. Nous allons ensuite au Palais des glaces pour manger, très belle salle, un repas excellent, le service par contre n’est pas des plus rapides. Ceci laisse le temps à Serge et Viktor d’aller acheter des cigarettes et ensuite à moi d’aller en fumer une, j’ai bien fait, seule devant l’entrée j’arrive encore à me faire draguer, ce que me dit le type je n’y comprends rien, mais le signe de tête est éloquent, là je dois je me presse de rentrer. Après le repas nous retournons chez les parents de Katia pour le café et les gâteaux, un petit moment pour éplucher les photos et les souvenirs, Viktor se met au bandonéon et nous joue un air, Serge semble retrouver les souvenirs de son premier voyage en 2006.

Mais pas à dire en bonne compagnie le temps passe vite. Nous en sommes aux adieux et nous reprenons la route de Bobrouïsk. C’est vrai que ça va pas vite, tu roules à 90 km heure et chaque fois que tu croises un village tu descends à 50, alors là tu  vois 220 km c’est long. Mais c’était une belle journée et la visite à la famille de Katia que nous avons reçue pendant 8 ans était vraiment quelque chose que nous avions envie de faire, c’est aussi une reconnaissance d’Istok et de son travail à long terme. Dommage qu’Alesia ne traduise que selon ses propres critères, ceci a empêché que nous ayons vraiment un échange conséquent avec les parents. Au retour le plus simple pour elle, dodo tout le long de la route. Nous voici rentré, il est plus de 20h00 et la position allongée après l’apéro sera un bonheur.

Lire la partie 7

Biélorussie 2015 by Mireille part.5

Jeudi 30 avril 2015

La journée commence à 11h00, nous avons trouvé notre rythme avec Serge, au déjeuner lui café sans croissant et moi banane sans café, incroyable la pêche que ça donne et le temps que l’on tient sans manger.

Viktor vient nous chercher pour nous rendre au home où travaille Oxana. Nous y sommes accueillis par Oxana et la directrice, chaleureux, peut pas vraiment le dire ! Elles nous montrent les meubles qu’Istok a achetés en 2014 pour meubler la nouvelle salle. Nous voyons tout de suite que tout a été remis à neuf sauf le revêtement de sol. Serge décide donc d’aller directement acheter le linoléum nécessaire pour refaire le sol, pour autant que la directrice accepte que nous fassions des photos de notre aide, ainsi qu’une page sur notre site qui parle du home que nous aidons maintenant depuis trois ans. La directrice est d’accord pour autant qu’il n’y a pas de photos des enfants et de l’extérieur du bâtiment, loi Biélorusse oblige, il est clair que nous ne voulons pas créer de problèmes à ceux qui y travaillent, ceci nous suffira. La responsable du matériel nous rejoint et départ pour l’achat du linoléum. Ceci prend environ une heure, le temps de choisir le lino, de savoir s’il y en a assez en réserve, s’il peut être livré et pour Serge d’aller changer en rouble biélorusses les euros qu’il a pour cet achat. Nous voici de retour au home, un petit merci, trois cadeaux des enfants et au revoir !!!!! Pas de visite, pas de commentaires, oubliée l’hospitalité légendaire des Biélorusse, pas à dire Madame la directrice manque un tout petit peu de courtoisie dans l’accueil des gens qui aident son home.

Petit intermède avec Alesia qui va nous accompagner acheter le lin pour Patricia pendant qu’Oxana règle un problème personnel. Alesia nous accompagnera le lendemain pour notre visite à Orcha, ça permet de renouer les liens. Petit repas après le lin et nous pouvons aller à l’agence de la Belavia payer le billet pour Viktoriya, Olga ayant réservé le billet depuis Moscou après avoir récupéré les visas. C’est ici à l’agence qu’Oxana nous rejoint, au revoir et a demain Alesia et nous partons pour le fin fond de la campagne visiter la famille d’accueil de Roman et de Léra. Autant de kilomètres pour voir une famille, enfin le père et Roman, les autres étant invisibles et être reçus comme un chien dans un jeu de quilles ! Ça ne valait pas le déplacement si ce n’est pour apprendre que le petit Roman ne viendra pas cet été, il va en colonie de vacances avec ses frères. Que Léra, pour cet hiver rien n’est certain la maman voulant récupérer sa fille. Vingt minutes de visite pour cinquante kilomètres allez et retour pour avoir affaire à un rustre, vraiment frustrant, mais voilà une famille dont Istok pourrait se passer de travailler avec. Première fausse note de notre séjour.

En rentrant nous circulons sur un certain nombre de chemins de terre à peine cabossés pour trouver l’appartement d’Olga Pimanova qui sera accompagnante du groupe cet été et dont le fils sera aussi du groupe.

Arseni est un chouette garçon de 9 ans, plein de talent à l’accordéon et qui s’initie très bien au Français. Petite collation, discussion autour des incendies de forêt en Ukraine près de la centrale de Tchernobyl, ceci inquiète les gens qui sont au courant des possibles retombées de cendres radioactives, mais les informations il faut les chercher hors la Biélorussie, car il n’y a aucune infos à ce sujet dans les médias.

Après ce moment chaleureux et intéressant, nous partons pour visiter la famille d’Irina qui garde une quinzaine d’enfants dont trois viennent cet été. La maison est située dans la banlieue de Bobrouïsk et ne dépareille pas avec celles qui l’entourent. Par contre les chiens eux sont plus qu’agressifs, autant le montagne des Pyrénées enfermé dans sa cage que les deux rottweilers qui vivent dans la maison. Heureusement que Viktor a du réflex autrement nous y laissions un mollet ou deux, car le père n’arrivait pas à en bloquer un. Là aussi nous avons senti un accueil plus que mitigé, le père tentait de tenir le chien à l’entrée ensuite il est resté cloitré à la cuisine, pas vu, pas entendu. La maman Irina et les enfants nous ont reçus au salon, une discussion fort limitée, des enfants sachant se tenir en présence d’étrangers, bref un rien froid et distant. Heureuse satisfaction quand même la petite Evialina a les cheveux qui repoussent, une belle toison d’au moins un centimètre. Merci Italo et Luisa le traitement que vous avez trouvé marche parfaitement bien. Serge fera sûrement appel à vous cet été car une des sœurs Violetta a le même problème qui commence et bien sûr la petite que nous avons vue au début du séjour. Igor amènera une mèche des cheveux de sa sœur pour analyse cet été. Enfin après les papiers faits par Oxana, accord Istok, etc. Une tentative timide d’offrir un thé ou un café, mais au vu de la chaleur et de l’ambiance nous avons préféré le départ. Au revoir et merci.

Deuxième fausse note du séjour.

Rentré vers 20h30, journée terminée mais pesante de ses déconvenues.

Lire la partie 6

Biélorussie 2015 by Mireille part.4

Mercredi 29 avril 2015

La journée commence par la consultation des mails, Serge a reçu une réponse de Moscou, ils ne demandent plus que la lettre du médecin et les visas seront prêts en 30 minutes, son mail d’hier soir à dut toucher juste. Donc de suite téléphone au CHUV et à Carmen la secrétaire du médecin de Viktoriya pour avoir la lettre avant 14h00. Pour passer le temps et vu qu’Oxana travaille Olga nous fait un petit tour de ville, centre, marché, petit café, magasin de vin pour avoir un peu de blanc pour l’apéro du soir, la bière ça la fait pas.

Puis retour à l’appartement pour s’assurer de l’arrivée de la lettre. 14h00 rien, Serge rappel le CHUV, Carmen le fait rappeler par sa collègue qui envoie les mails, la lettre est bien partie, mais dans la boite du site, Serge demande qu’elle arrive dans sa boite, chose faite vers 14h30. Il l’envoie de suite à Moscou et nous attendons la réponse.

Oxana nous rejoint, un peu dur de rester comme des pots de fleurs à attendre, nous en profitons pour aller rendre visite à une famille qui vit à Bobrouïsk et qui aimerait que leur fille Viktoriya 8 ans vienne lors du séjour.

Accueil plus que cordial, une famille unie, mais très attentifs et très agréables, ils vivent chez la grand-mère faute de moyens. La petite fille est très sérieuse et un peu timide. Elle joue du violon et nous en fait une démonstration. La famille cadre parfaitement avec Istok, donc Oxana, papiers… Après le thé et une petite discussion, nous prenons à nouveau la route pour l’appartement pour voir la réponse de Moscou, s’il y a réponse. Nous serions un peu tendus que ce serait peu dire ! Heureusement, la réponse est là, elle est positive, les visas sont prêts, Olga peut aller les chercher sur place. Elle partira dans la nuit en voiture, 1500 km allez et retour depuis la Biélorussie, avec le grand-père de Viktoriya et sera de retour demain. C’est plus prudent de faire comme ça, car par poste avec le congé du vendredi 1er mai, il y a peu de chance que les visas arrivent à temps.

Vers 16h00 nous sommes attendus chez la famille de Viktoriya pour le repas. L’accueil est très chaleureux de la part de toute la famille, enfants, Olga, sa sœur, les grands-parents et les enfants.

Une grande tablée avec comme toujours plein de plats cuisinés avec soins et amour et délicieux. Les remerciements sont nombreux pour ce que nous avons fait pour Vika, ils vont aussi bien à nous, qu’à Istok et à tous les gens qui ont aidé, ils pensent en particulier à Christine et à Diony. C’est très convivial et très gentil de leur part. Je sens Serge un peu mal assis sur une fesse et un peu coincé par tous ces remerciements, moi au contraire je me sens très à l’aise. Nous passons un agréable moment et nous échangeons beaucoup de cadeaux. Mais la journée avance et nous devons recevoir une famille à 20h00 à l’appartement. Alors, nous rentrons après fortes embrassades pour être à l’heure et aussi pour permettre au grand-père et à Olga de se reposer un peu avant le départ pour Moscou.

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20h00 visite de KRYCHKO Anastasiya-Afina et de sa maman, la visite a pour but de donner à la petite les cadeaux de Chelo et Pasquale qui l’accueil en été et de permettre à Oxana de faire les papiers, accord, etc. Petit moment très sympa et vite passé. Vers 21h00 nous sommes seuls pour le reste de la soirée !

Lire la partie 5

Biélorussie 2015 by Mireille part.3

Mardi 28 avril 2015

Ce matin, bien reposée et ayant un peu de temps, la journée ne devant débuter qu’à 11h00, nous descendons et allons faire le tour du mini marché devant chez nous et d’un ou deux magasins pour se ravitailler. Retour à l’appartement, Oxana et Viktor sont déjà présents et s’inquiètent sérieusement que nous ne répondions pas aux appels de la sonnette ! Quand nous avons vu la tête qu’ils faisaient en nous voyant arrivé décontractés et nos cabas à la main, nous avons compris que c’était le genre de chose à ne pas refaire, nous l’avons ensuite entendu de vives voix. Ce n’est pas prudent ce genre de chose !

Incident clos, nous partons pour un village en pleine campagne Téloucha, où réside une famille d’accueil qui voudrait bien que nous prenions leur petite Svetlana 11 ans lors du séjour de l’été. Une famille d’accueil biélorusse comme on voudrait en voir plus souvent. Chaleureux, ayant intégré à la famille tous les enfants qui sont passés chez eux comme leurs propres enfants. Très volontaires, les parents se donnent à fond, le papa va jusqu’en Sibérie pour sculpter des statues de béton pour améliorer son revenu et améliorer la maison. Artiste en plus, il décore tant l’intérieur que le jardin de ses œuvres. Une maman super attentive, ayant à cœur toute sa petite famille, vraiment un bon moment passé. Oxana, papiers, accord, etc. Svetlana, le soleil de la famille quittera la Biélorussie pour la première fois, comme au revoir, elle nous joue un air au piano.

Nous reprenons, hélas, la route direction un autre petit village à la périphérie de Bobrouïsk. Une fois la route goudronnée abandonnée, nous avons droit au chemin de terre traditionnel, plein de trous et de bosses, merci Viktor pour la douceur de ta conduite, mais ça casse le dos quand même. Après environs 1 km, nous atteignons la maison. La maman d’accueil et très sympathique et nous avons droit aux honneurs de la maison ainsi qu’au thé et biscuits. La petite Julia est super, souriante et gaie, elle fait plaisir à voir. Comme dans la famille précédente les enfants n’ont pas la raideur et la retenue de certains. Ici on sent la bonne entente de la famille. Pour la petite Julia 8 ans, il n’y a pas de problème, elle sera du séjour de l’été. Cas de conscience pour Serge, elle a une sœur de 12 ans qui arrive justement de l’école, un sourire qui en dit long sur son envie de faire le voyage avec sa sœur. Seulement, elle souffre, elle aussi, comme d’autres enfants d’une perte totale des cheveux. Il faudra certainement une fois en Suisse la faire voir et trouver un traitement adapté, ces chutes de cheveux semblent toutes provenir de situation de stress causée par un choc émotionnel.  Serge part du principe que comme Sacha ne viendra pas, la place dans le groupe peut être donnée à Hanna, restera le problème de la famille d’accueil en Suisse à trouver. Décision prise Oxana se met aux papiers…. Après un petit tour aux WC, dont il a fallu sortir d’abord le chien qui y est retourné après mon passage (pas gros le chien, mais hargneux comme tous ceux que nous avons vus, pour la plupart enfermé dans des cages et servant uniquement à la garde, on se demande de quoi ?), nous pouvons faire nos aux revoir et reprendre la route.

Direction Kovali, l’hôpital, Sergueï et sa famille, nous étions attendus pour 13h00 environs pour le repas, c’est vers 16h00 que nous y arrivons.

Sergueï nous attend à l’hôpital, retrouvailles avec beaucoup d’émotions. Nous constatons que l’aile médicale de l’hôpital est à l’abandon, elle va être détruite, par contre l’aile d’accueil type sanatorium, elle va être rénovée. Nous faisons avec lui le point sur les besoins, l’électrocardiographe va être fourni par l’Etat en fin d’été. Actuellement ce qui est urgent c’est un otoscope car le sien est cassé. Serge pense qu’il est possible de lui en fournir un d’ici l’été. Sergueï me propose une séance de physio aux aimants, j’accepte volontiers, car mon dos et ma nuque tirent fortement, la séance dure une quinzaine de minutes et sous la surveillance de la physiothérapeute. Je dois être la première étrangère au pays à se faire soigner à Kovali !

Mais bon, Sergueï nous invite à le suivre chez lui où le repas nous attend depuis de nombreuses heures. Pour un accueil chaleureux et copieux, nous sommes servis. Elena est une super cuisinière, la table croule sous les plats, tous aussi délicieux les uns que les autres, sauf peut-être en ce qui concerne les champignons ! Nous mangeons avec la bonne humeur que Sergueï, Elena et Maksime, savent créer. Maksime semble allez bien, il est devenu très fort du haut du corps et semble mieux marcher. Il fait de super notes à l’école, il semble très heureux avec eux. Il faudra certainement qu’il soit opéré cette année encore à Minsk des muscles arrière des jambes pour détendre la musculation. Petite pause cigarette sous la pergola, ça aide, surtout avec le petit air qui souffle. Après un petit moment Elena nous fait signe de revenir à table pour les raviolis-maison et les desserts de sa main, ensuite retour au jardin avant de tomber ! Ce n’est pas ce soir au vu de l’heure que nous mangerons à l’appartement. Après une séparation assez triste, il est pénible de quitter ses amis, nous rentrons à Bobrouïsk, quand Oxana et Viktor nous quittent il est près de 21h00.

Viktoriya, le matin avant de partir Serge a téléphoné à l’Ambassade de Suisse à Moscou pour avoir des explications, c’était un peu orageux, mais il a fini par obtenir une adresse mail d’une personne responsable et surtout qui peut prendre des décisions. Il lui a de suite envoyé un mail pour demander un assouplissement de la décision et de faire un effort pour l’obtention du visa. Au retour de la journée la réponse était là, négative, ils tiennent absolument aux deux documents, la lettre d’invitation du médecin et la copie de nos versements financiers pour couvrir les frais. Serge ne peut s’endormir tant ça le lui triture les méninges, à 23h30 pendant que je dors comme un loir, lui rédige un nouveau mail à l’Ambassade pour faire valoir le bon sens et leur dire le peu de temps qu’il reste avant notre retour. Il signifie aussi que l’état de santé de Viktoriya s’est aggravé fortement. Il en profite pour faire un petit mail d’infos au comité.

L’otoscope a été livré en été 2015 comme prévu !

Lire la partie 4

Biélorussie 2015 by Mireille part.2

Lundi 27 avril 2015

Ce matin départ pour Khimi,  dans la famille qui élève les Silich, Karyna et Dimitri. La ferme semble assez difficile à trouver à voir le nombre de fois que nous demandons le chemin. Nous avons finalement de la chance et les trouvons. Notre chance est triple, il ne pleut pas ce qui fait que le sol est sec, les enfants sont en semaine et vont à l’école et sont donc sur leur trente et un, robe pour Karina et costume cravate pour les garçons. En outre, la maman et le papa éducateurs sont présents. L’accueil est chaleureux, visite des lieux et petit déjeuner aux biscuits frais. La ferme est assez grande et la maman se plaint que pour tout faire, ils n’ont jamais le temps pour le reste. Karyna, me tient la main  chaque fois que l’occasion se présente, certainement un moyen de mieux sentir la Suisse et de se réjouir de son séjour de l’été. Pas difficile d’imaginer ce qu’il doit en être lorsque le temps est à la pluie ou à la neige.

Oxana en profite pour faire remplir les papiers pour le séjour santé et l’accord d’Istok qui est signé sans problème et sans remarques. La maman a de la peine avec l’informatique et a des difficultés pour garder des liens avec les familles en Suisse, mais elles les remercient chaleureusement pour les enfants. Elle signe aussi le consentement pour faire opérer les oreilles d’Aliocha si c’est possible. L’opération semble peu probable en Biélorussie.

Nous avons repris la route, direction Gloucha et la famille Kamedzka. Toute la famille est présente, Sacha, Nastia, Yacha et les deux nouvelles. Nous sommes accueillis autour d’une table bien garnie. Nous avons une longue discussion au sujet de Sacha qui ne pourra pas venir cet été pour cause de tests d’entrée à l’université. Les dates sont trop rapprochées entre les présentations et le départ, car à chaque test, elle doit présenter son passeport, donc impossible de l’avoir pour faire les papiers du groupe. Il va sans dire que sa déception est visible, autant que la mienne et celle de Serge. Pour remonter un peu son moral, on parle déjà de sa venue l’année suivante.

Pour Tamara, la maman d’accueil, cette année est destinée à assurer l’avenir de Sacha et rien ne saurait mettre en péril cet objectif. Nous sommes un peu sceptiques, car nous savons qu’il n’est pas toujours nécessaire que le jeune soit présent, ses parents peuvent le remplacer pour déposer les candidatures, mais bon, il faut un peu d’envie, de volonté et d’investissement personnel pour permettre que tout le monde soit content. Mais il semble bien que cette volonté n’est pas du tout présente, c’est un peu triste. Nous restons un peu sur notre faim, nous pensions la famille plus investie pour les enfants, là le doute nous effleure que ce n’est peut-être pas vraiment le cas. Pendant ce temps Oxana fait le nécessaire pour la paperasserie du séjour de Nastia et pour l’accord d’Istok, autant de fait.

Deux maisons plus loin dans la même rue il y a une famille d’accueil qui a une petite fille qui pourrait faire partie du séjour. Serge et Oxana en profitent pour leur rendre visite. Maryia à 11 ans, d’après Serge, elle remplit parfaitement les critères pour sa venue dans le groupe. La maman est très aimable et la petite très souriante et heureuse de participer au séjour. Bien entendu, tous les papiers ont été faits de suite par Oxana. Utiles finalement les petits Suisses.

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L’après-midi passe très vite et le moment de se dire au revoir arrive, nous reprenons la route vers Bobrouïsk.

En cours de route, nous nous arrêtons chez une grand-mère qui aimerait que sa petite-fille dont elle a la garde et qui n’a pas d’autre famille, puisse venir en Suisse cet été. L’accueil est chaleureux, la petite Mylana est souriante et semble vraiment avoir envie de venir chez nous. Visite des lieux, papiers d’Oxana, accord d’Istok, le tout est réglé dans l’heure et nous avons droit en prime à un petit air d’accordéon par la petite.

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Retour à domicile aux alentours de 20h30, après cette journée j’ai le dos cassé, je suis raplapla et me demande si le reste de la semaine va être mené au même rythme.

Viktoriya, mauvaise nouvelles, Olga a reçu un avis de l’Ambassade de Suisse à Moscou, les visas ne peuvent être délivrés, car le dossier est incomplet.

Lire la partie 3

Biélorussie 2015 by Mireille part.1

Mon séjour à Bobrouïsk en Biélorussie

Dimanche 26 avril 2015

Je pensais au départ que ce séjour serait en partie de petites vacances avec quelques missions pour Istok. Je me suis complètement gourée, ce fut un marathon Istokien pour une après-midi de demi-détente.

Pas facile d’aborder un voyage quand, au départ la peur de l’avion est le premier obstacle à vaincre. Heureusement qu’une promesse à une enfant est une promesse que l’on ne peut renier.

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Départ donc le 26 avril, arrivée à Minsk aéroport à 15h15 heures locales (Biélorussie +1h). Au détriment de tout ce qui m’avait été dit, les douanières sont souriantes et aimables, elles nous remplissent même les formulaires dont nous ne savions que faire. L’aéroport a été selon Serge refait à neuf (certainement le résultat des mondiaux de hockey), nous passons la douane comme une fleur et l’accueil d’Oxana et de Viktor (le papa de Katia) sont plus que chaleureux. Nous voici à pied d’œuvre, départ après un échange rapide d’euros en monnaie locale pour notre destination Bobrouïsk. En 2011 la route était à deux voies, aujourd’hui nous avons droit à une semi-autoroute 4 voies.

Premier aperçu des routes Biélorusses, ils ne connaissent pas vraiment les virages, la ligne droite prouve ici que c’est le moyen le plus rapide pour passer d’un point à un autre, ceci me surprend autant que le manque de relief, où sont passées mes montagnes ? Ma sécurité, mes repères, là je me sens au milieu de l’espace avec rien pour se raccrocher !

Arrivée à Bobrouïsk vers 18h00, prise de l’appartement, un régal, il est super tout est quasi neuf, entrée, chambre à coucher, salon, cuisine et deux balcons fermés genre loggia, télé et wifi, nous aurons de l’espace pour nous mouvoir si nous trouvons le temps d’y vivre un peu. Nous avons bien fait de faire du change à notre arrivée, la propriétaire veut être payée le soir même, ce sera fait à 21h40.

Pas le temps de défaire les valises. Nous sommes attendus chez Oxana, où sa sœur et sa nièce ont cuisiné le repas du soir, nous avons aussi le plaisir de faire la connaissance du papa d’Oxana, malheureusement pas en très bonne santé. Là aussi premier contact avec l’hospitalité Biélorusse et sa cuisine, la table déborde de plats, un peu surprenant de voir tous les plats servis en même temps. Coutumes, nous nous y adapterons sans problème, sauf à la quantité à moins de vouloir devenir obèse en 8 jours. Ce repas commence par un Bortsch à l’Ukrainienne et ensuite nous piochons dans les divers plats, tous excellents, il faut le dire.

Vers 21h00 retour à l’appartement, règlement avec Olga qui nous attendaient du montant du loyer et discussions sur la demande de visa à Moscou qui n’avance pas. Après le départ de tout le monde, nous défaisons enfin les valises, ensuite petit apéro entre bière et petit blanc au balcon, moment de détente bien mérité pour ce premier jour. Un constat, la vie nocturne dans la ville est très active, c’est fou le monde qui se balade à pied avec poussettes et enfants à point d’heure.

Vues de notre appartement sur place.

 Lires la partie 2

Repas de soutien, Rotary Club Lavaux

Samedi 25 avril 2015, à Aran-Villette, s’est déroulé le repas gastronomique en soutien à notre association. La soirée était organisée par le Rotary Club Lavaux et le repas préparé par Etienne Krebs, célèbre chef de l’Ermitage à Montreux-Clarens.

Avec quelques cent personnes présentes, la soirée a été un grand succès ! A cette occasion, nous avons eu l’opportunité de présenter notre association et ses projets à l’ensemble des invités, mais aussi de parler des enfants de Biélorussie qui, depuis 1986, souffrent des conséquences de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl.

Au final, au-delà des belles rencontres que nous avons faites ce soir-là, le Rotary Club Lavaux a très généreusement fait un don de CHF 10’000.- pour notre association « Istok-Source ».

Un grand merci donc à tous les membres du Rotary Club Lavaux pour leur formidable soutien ainsi qu’à leur président, Monsieur Claude Delessert.
Repas de soutien

Recherche de fonds 2015

Vionnaz, avril 2015

Sollicitation financière pour soutenir notre association

Chères amies et chers amis,

Chaque année, au début du printemps vient pour nous l’heure de chercher des financements pour nos actions de l’année en cours. Lourde tâche, difficile pour nous qui ne pouvons agir que par le biais de soutien financiers volontaires et bénévoles de faire appel à la solidarité financière de nos amies et de nos amis, mais ceci est indispensable à la réalisation de nos actions. Mais nous nous devons de faire appel à la générosité de tous pour pouvoir continuer.

Il y a 10 ans, ISTOK  naissait le 25 novembre 2005. Plus de 200 enfants biélorusses ont eu la chance de venir en Suisse pour un séjour santé. Depuis 2013, nous organisons 2 séjours santé, un en été comme d’habitude et un en hiver. L’accueil de ces orphelins, à Noël, nous ont rassuré pleinement quant à notre nouvelle mission.

Cette année, nous sommes en train d’atteindre un record, soit accueillir 20 enfants en été et le séjour d’hiver se présente déjà bien. Un grand nombre de familles de toute la Romandie s’est proposé pour accueillir ces enfants victimes de la catastrophe de Tchernobyl, voilà déjà bientôt 30 ans. Ce drame aura encore des répercussions sur plusieurs générations.

Le séjour d’été se déroulera du 19 juillet au 9 août 2015 et celui d’hiver du 20 décembre au 3 janvier 2016.

A l’automne 2013, nous avons accueilli et soigné Viktoryia. Cette petite fille de 7 ans a été opérée avec succès d’un grave angiome au pied droit. Son pied est sauvé malgré l’amputation de seulement 2 orteils mais de nouveaux soins s’imposeront très certainement dès ce printemps.

Pour réussir ces actions, nous avons besoin de bénévoles, de familles d’accueil et bien entendu de fonds.

Nous avons besoin de votre soutien financier.

Chaque don peut être notifié pour un but précis en mettant une annotation :

Viktoriya  –  Moldavie 2015  –  Séjour-santé, etc.

En outre, avec votre accord, toute aide financière sera signalée sur notre site internet avec votre logo si vous êtes une entreprise, pour les particuliers ce sera selon vos désirs.

Par virement bancaire = Banque Raiffeisen du Haut Léman, 1895 Vionnaz,
CB 80588,CCP 19-2664-3. Pour compte société N° 66243.84
IBAN: CH1080588000006624384

Par poste = ISTOK 1895 Vionnaz, CCP 12-544171-4

Ou par le biais du compte Paypal.

Nous vous adressons nos remerciements anticipés chères amies et chers amis.

  •  Lorsque le premier bébé éclata de rire pour la première fois, son rire se brisa en mille morceaux qui se transformèrent en fées.(J.M. Barrie, Peter Pan)

Le comité

Istok 2015

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Programme 2015 d’Istok

Convoi humanitaire : 8 tonnes de matériel ont été amassées et … Plusieurs associations ont été contactées.

Moldavie : avec l’aide de Diony, responsable, 6 jeunes de l’ECG de Monthey ont un projet de de construction de toilettes dans une école.

Le séjour-santé été : Nous espérons accueillir 20 enfants et 2 accompagnatrices. Nous recherchons encore une ou deux familles d’accueil et surtout pour une famille pour les accompagnantes du groupe !

Le séjour-santé hiver : un troisième! Nous espérons accueillir 10 enfants et 1 accompagnante.

Viktoriya : De retour au Belarus, le traitement a été correctement suivi mais un problème de bactérie est survenu. Le retour en Suisse est impératif.

Manifestations diverses : Patricia organisera avec brio un grand nombre de manifestations durant l’année à venir.

2015 : 10 ans d’Istok sera une belle année.

2016 : 30 ans de Tchernobyl.

Mon voyage au Kosovo, février 2015

Mon voyage au Kosovo avec Christine, Chelo, Bernard et Pasqual

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Ca fait déjà trois semaines que nous sommes revenus .. Le temps passe vite … Le déferlement de tâches à accomplir après un retour de vacances fait que je n’ai pas réussi à trouver le temps d’écrire ce texte avant … Ceci-dit, ce n’est pas plus mal … C’était la première fois que je faisais découvrir mon pays de naissance à des gens qui y sont totalement étrangers … C’était même la première fois que je faisais découvrir un lieu quelconque à un groupe d’individus … D’une certaine manière, pour moi aussi, c’était alors une découverte d’un pays qui, pourtant, m’a vu naitre, grandir et, par la suite, évoluer …

Pour suivre le périple de nos amis, suivez ce lien:

Mon voyage au Kosovo, février 2015 by Blerim

Un voyage conté et commenté avec le coeur et l’esprit, des images et des diaporama du pays.

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Voyage au Kosovo février 2015 by Blerim

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Mon voyage au Kosovo, février 2015

Ca fait déjà trois semaines que nous sommes revenus .. Le temps passe vite … Le déferlement de tâches à accomplir après un retour de vacances fait que je n’ai pas réussi à trouver le temps d’écrire ce texte avant … Ceci-dit, ce n’est pas plus mal … C’était la première fois que je faisais découvrir mon pays de naissance à des gens qui y sont totalement étrangers … C’était même la première fois que je faisais découvrir un lieu quelconque à un groupe d’individus … D’une certaine manière, pour moi aussi, c’était alors une découverte d’un pays qui, pourtant, m’a vu naitre, grandir et, par la suite, évoluer …

Il me fallait alors du temps pour encaisser et murir les quatre jours et demi de visites, de découvertes et d’émotions …

Kosovo

Genève – 17 février

A l’aéroport de Genève déjà, dans la salle d’attente réservée aux voyageurs pour Prishtina, je me retrouvais être à la fois acteur, spectateur et scénariste … Acteur d’une visite guidée que je vivais en même temps que Christine, Chello, Bernard et Pasquale, spectateur de la surprise que témoignaient les autres voyageurs originaires du Kosovo lorsqu’ils voyaient des touristes Suisses dans la même salle d’attente qu’eux et scénariste d’un voyage que je préparais depuis un mois et demi … Sans que je m’y attende, cette triple casquette m’offrait alors le privilège d’un point de vue nouveau … Un point de vue qui, somme toute, n’était que le résultat de la double culture que j’ai eu la chance d’acquérir après 27 ans de vie entre la Suisse et le Kosovo.

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Départ alors de Genève, à 12h55, et atterrissage à Prishtina à 15h20 … Une fois arrivés, tous ensemble, nous nous rendions au contrôle des pièces d’identité avant de récupérer nos bagages déposés en soute. Ces étapes franchies, nous allions ensuite à l’une des différentes agences de voiture de location présentes à l’aéroport pour prendre la voiture réservée quelques jours auparavant depuis la Suisse.

Prishtina – 17 et 18 février

 

De l’aéroport, en passant alors par la ville de Fushë Kosovë, nous arrivions à Prishtina, où nous avions réservé nos chambres pour la première nuit au Kosovo … Notre hôtel se situait à 100 mètres de la place principale « Nënë Tereza » (Mère Teresa) … Nous étions donc idéalement placés pour visiter ensuite à pied le centre-ville et découvrir ses habitants … Ce que nous nous sommes empressés de faire le soir-même, après une petite heure de pause, lorsque nous sommes sortis pour boire un verre et manger … De l’hôtel au restaurant, passage donc par la place « Mère Teresa » et rencontre de la population sortie célébrer le jour anniversaire de l’indépendance du Kosovo. Sept ans que le pays avait déclaré son indépendance pour enfin tenter de prendre son destin en main …

Cette première demi-journée, particulière, avait alors laissé des impressions étonnantes à mes collègues de voyage et à moi-même … De l’Aéroport à Prishtina et plus tard durant la soirée, j’entendais, à plusieurs reprises, de la part de mes compagnons de voyage, que le pays et la population sont très différents de ce qu’ils pensaient découvrir … Pensant trouver un pays sinistré et dangereux, ils y ont vu un lieu tout autre … Impressions donc bizarres où se confrontaient les a priori et appréhensions avec la réalité du terrain …

Le lendemain, après un petit-déjeuner à l’hôtel et quelques échanges d’impressions, nous prenions la voiture et nous rendions au mémorial « Ibrahim Rugova », à « Velania », quartier situé pas très loin du centre et légèrement en hauteur de la ville. Là, j’en ai alors profité pour expliquer l’histoire de cet homme, premier président du Kosovo, qui le 7 septembre 1990 déjà, avec différents autres intellectuels albanais, représentants de nombreuses mouvances politiques et philosophiques, avait proclamé l’indépendance de la région. Figure historique de la résistance pacifique menée par les Albanais du Kosovo entre 1989 et 1997, Ibrahim Rugova, en 1998, a été décoré du Prix Sakharov, par le Parlement européen … De là, nous poursuivions alors notre chemin, par un parcours en voiture à travers la ville, pour avoir un aperçu plus large de Prishtina… Plus tard, arrêt à la Cathédrale Mère Teresa, située en plein centre, à proximité des différentes facultés et de la bibliothèque nationale du Kosovo. Là, sans que ce ne soit prévu, nous avons eu la chance d’assister à une exposition de peintures et photos sur l’histoire albanaise … Occasion alors de s’arrêter un peu sur l’histoire parfois mouvementée des Albanais entre le XIXème et le XXIème siècle.

Une fois sortis de la Cathédrale « Mère Teresa », le soleil nous ayant fait l’honneur de sa présence, nous avons poursuivi notre visite de la ville en parcourant quelques stands et boutiques à proximité … Au même moment, sur la rue principale menant au gouvernement, une manifestation … Selon les propos de certains passants à qui je demandais informations, il s’agissait d’étudiants de l’Université … Midi approchant et sentant venir notre envie de nous arrêter, à l’image d’un poisson dans l’eau, Pasquale nous trouve un bar … Apéro, discussions et petite pause bien méritée dans un lieu très sympa et fréquenté principalement par des étudiants et jeunes trentenaires … Notons d’ailleurs que la population du Kosovo est composée d’environ 60 % de personnes ayant moins de 30 ans … Un pays très jeune donc avec un fort potentiel de développement …

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Mitrovica – 18 février

N’ayant malheureusement pas le temps de nous attarder plus longtemps à Prishtina, même si l’envie y était, en début d’après-midi, nous reprenions la voiture et nous dirigions en direction de Mitrovica, deuxième étape de notre parcours à travers le Kosovo. Principalement connue en Europe comme la ville symbole de la division albano-serbe, Mitrovica est également une ancienne citée industrielle dont les richesses minières sont l’un des principaux motifs de la rivalité albano-serbe dans la région … Plomb, zinc, argent et or sont différentes matières premières dont le potentiel économique est estimé à plusieurs milliards d’euros …

Arrivés en plein centre, nous nous sommes arrêtés à proximité de la grande mosquée de la ville. De là, nous avons parcouru à pied quelques-unes des rues principales du centre avant de nous rendre à « Ura e Ibrit » (Pont de Ibër) qui sépare les parties nord et sud de la ville … Bloqué en 2011 par la population serbe qui y avait renversé plusieurs troncs d’arbres, le pont n’a été à nouveau ouvert à la circulation qu’en juin 2014 … Cela n’a toutefois duré que quelques heures avant qu’un « parc de la paix » y soit à nouveau construit, par la population serbe, à l’aide de plusieurs tonnes de terres et de fleurs … Pont toujours bloqué et sous surveillance passive, des deux côtés du pont, d’une voiture de police composée à chaque fois d’un policier serbe et d’un policier albanais … Une sorte de représentation « équitable » des deux populations afin de faire plaisir à tout le monde … Conclusion, quatre ans de jeux de dupes entre les institutions internationales, celles de Serbie et celles du Kosovo …

Avec un peu de peine, j’essayais d’imaginer la même scène sur le Pont du Mont-Blanc, à Genève … J’imaginais déjà le pont ouvert à la circulation en une demi-journée à peine et les responsables de la barricade sous les verrous … Au Kosovo, ce n’est toutefois pas possible … Il ne faut pas donner l’impression de maltraiter les minorités … Et ce, même si c’est au dépens de la loi devant laquelle nous sommes censés être tous égaux …

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A côté de ces policiers Albanais et Serbes, nous avons aussi pu rencontrer deux « Carabinieri », représentants de la KFOR (la Kosovo Force), force armée multinationale déployée par l’OTAN, sur mandat du Conseil de sécurité de l’ONU, à partir du 12 juin 1999. Ayant deux membres de notre groupes qui parlent couramment l’italien, nous avons alors saisi l’occasion pour échanger quelques mots avec eux et leur poser quelques questions sur leurs fonctions à Mitrovica … Passant la majeur partie de leur temps à faire principalement acte de présence, afin de faire plaisir à toutes les coalitions impliquées dans la « stabilisation » du Kosovo, nous avons alors eu la possibilité de discuter avec eux pendant de longues minutes … Deux hommes d’ailleurs très sympas qui n’ont pas hésité à nous répondre de manière très sincère sur la situation réelle du pays ….

Pejë – 18 et 19 février

De là, départ en milieu d’après-midi pour la ville de Pejë, à l’extrême ouest du Kosovo, à la frontière avec le Monténégro. Allant pour la première fois à Pejë depuis Mitrovica, je savais qu’il y avait trois chemins possible, et je souhaitais alors parcourir celui qui passe par la ville de Skenderaj, commune à laquelle est rattachée le village de Prekaz. Connu pour avoir été le village dans lequel vivait la célèbre famille Jashari, ce village est le symbole de la résistance, cette fois-ci armée, que la population albanaise a menée contre la police et l’armée serbe … Adem Jashari et sa famille sont connus pour être les symboles de l’armée de libération du Kosovo qui, plus qu’une armée à proprement parler et hiérarchisée, était surtout une séparation de plusieurs groupes armés et répartis dans les différentes régions du Kosovo … Le but de cette visite était alors de présenter les deux facettes du combat albanais pour la liberté … Le combat pacifique et le combat armé … Malheureusement, passant pour la première fois par ce chemin, j’oubliais à un moment de prendre un virage et nous avons alors poursuivi notre chemin pour la ville de Pejë en passant par une commune à majorité serbe dont le nom est « Zubin Potok ». Ce n’est qu’arrivés à proximité de la ville d’Istog, à 25 km de Pejë, que je me suis rendu compte de mon erreur … Un constat étonnant au demeurant puisqu’à aucun moment l’un de nous s’est rendu compte que nous passions par une région à majorité serbe … Que ce soit dans les villages à majorité albanais ou ceux à majorité serbes, aucune différence dans le mode de vie parfois très modeste des habitants … Un constat qui a alors permis à tout le monde de se rendre compte que, au Kosovo, les discriminations ne sont pas forcément ethniques, mais plutôt économiques …

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De la ville d’Istog, qui dans la langue albanaise se dit « Burim », ou « Source » en français, nous nous dirigions alors pour la ville de Pejë où nous avions réservé l’hôtel pour la deuxième nuit. Là, nous profitions pour visiter la ville, même s’il faisait un peu froid, et manger ensuite un plat de pâtes qui, selon Pasquale, ancien cuisinier de longue date, n’en a jamais mangé d’aussi bonnes … Et encore moins pour un prix de 2 euros …

Allant rapidement nous coucher aux alentours de 23h, nous nous retrouvions le lendemain matin pour le déjeuner. Déjeuner qui a d’ailleurs duré près d’une heure et demie en raison des nombreuses discussions que nous avons eues sur les premières impressions de la veille… Entre Prishtina, Mitrovica, Zubin Potok, Istog et Pejë, nous pouvions voir que les modes de vie dans le pays peuvent être très différents pour la population …

Gorges de Rugova – 19 février

Sans trop nous attarder dans la ville de Pejë, qui pourtant regorge de plusieurs lieux à découvrir, nous nous sommes rendus en direction des Gorges de Rugova puisque nous ne disposions que de cinq jours pour découvrir au mieux le pays. Faisant partie du parc national « Bjeshkët e nemuna » (Les montagnes maudites), les montagnes des gorges de Rugova cachent de splendides natures rocheuses très appréciées par la population locales qui aime aller s’y balader. Après environ 25 km de routes de montagnes et étant arrivés tout près de la frontière avec le Monténégro, nous nous arrêtions alors dans un village répondant au nom de « Bogë » où se trouve une petite station de ski. Mes quatre complices ne cachaient alors pas leur surprise de voir cela au Kosovo … Pour ces Chablaisiens et Genevois qui apprécient le ski dans les Alpes suisse, c’était un enchantement … Qui plus est, au café où nous nous sommes arrêtés, personne ne s’attendait à y trouver un serveur parlant parfaitement le français … Après de longues discussions avec lui, il se trouve qu’il avait habité de longues années à Yverdon, dans le canton de Vaud, avant de retourner s’installer au Kosovo … Départ définitif qu’il a effectué de Suisse en 2002 afin de construire sa vie et s’épanouir dans son pays d’origine. Ce fut alors une belle surprise humaine pour nous … Nous découvrions là le parcours de vie atypique d’un jeune homme pour lequel la réussite ne se calcule pas uniquement à l’argent accumulé dans un compte en banque, mais également au bonheur et à la sérénité trouvés dans sa vie de tous les jours.

Gjakovë – 19 février

Ces bonnes surprises passées, retour alors à Pejë, pour se diriger au sud du pays, en direction de Prizren. A mi-chemin, nous nous sommes arrêtés à Gjakovë. Etant l’une des sept grandes villes du Kosovo, c’était l’occasion de découvrir un lieu riche en culture et en histoire. D’ailleurs, il se trouve que Pasquale y a un voisin et très bon ami de Suisse qui en est originaire … Son plaisir ne fut donc que plus grand de découvrir le lieu d’origine de cet ami qui était tout content de savoir que Pasquale se rendait au Kosovo … Là, nous visitions la partie de la ville qui est communément appelée « Çarshia e vjetër » (Le vieux marché) pour y découvrir la vieille ville. Nous baladant d’une ruelle à une autre, à l’intérieur d’une petite boutique de chaussures, me voilà à ne plus avoir besoin de traduire … Nous venions à nouveau de rencontrer un habitant parlant couramment une autre langue que l’albanais … Pour le coup, c’était l’italien … La jeune vendeuse de la boutique qui, durant la guerre du Kosovo, avait fui à Vlorë, en Albanie, avait appris l’italien en quelques mois en côtoyant les touristes des bateaux provenant de Brindisi, en Italie. Après quelques bottes achetées et des discussions en albanais, en français et en italien, nous repartions en visite pour trouver un restaurant où se reposer et manger. Comme en vacances, nos horaires de repas n’étaient pas des plus rigoureux … Nous voilà alors à nous faire servir de succulents plats locaux, à environ 14h30, et dans un décor typique de la vieille ville.

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Prizren – 19 et 20 février

Ayant repris des forces, nous reprenions la route pour Pizren où nous devions dormir lors de la troisième nuit. Déjà deux jours et demi de voyage et une bonne partie du Kosovo que nous avions parcouru. Bernard ne parvenait que difficilement à cacher son impatience et sa joie de retrouver cette ville. Effectivement, en novembre 2011, lors du premier camion d’aides en matériels divers que nous avions envoyé, au Kosovo, dans le cadre des Associations « Istok » et « KosovAction », Bernard et moi y avions passé une nuit. Une nuit qui faisait suite à quatre jours de voyage en camion entre la Suisse, l’Italie et l’Albanie. Cette soirée nous avait laissé de très bons souvenirs à tous les deux et je lui avais promis de faire en sorte d’y retourner un jour avec lui pour qu’il découvre mieux les lieux. Ce jour était enfin là ! Sans trop perdre de temps, nous nous sommes alors rendus à l’hôtel, pour parquer la voiture et déposer nos bagages, et nous voilà repartis, à travers les rues de Prizren, dans un voyage en direction du passé. A l’image de « Doc » et « Marty McFly » du film « Retour vers le futur », nous faisions notre voyage dans le temps. Notre « DeLorean » à nous n’était pas aussi fringante que celle du film, mais qu’à cela ne tienne, nos souvenirs à nous étaient tout aussi passionnants et les péripéties vécues toutes aussi dignes des intrigues réalisées par Robert Zemeckis.

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Revenons toutefois dans le réel, à la place « Shadërvan » plus précisément. Grande place de la vielle-ville, celle-ci abrite le cœur de Prizren. En plus d’y trouver le fameux restaurant « Besimi Beska » où, comme il y a trois ans, nous y avons mangé comme des rois, cette partie de la ville est représentative de l’épithète de « ville-musée » qui colle à Prizren. La richesse de son patrimoine culturel, historique et religieux y est peinte à merveille. La mosquée Sinan Pasha, l’église orthodoxe « Shën Gjergji » (Saint-George) et la cathédrale catholique de Notre-Dame de Bon-Secours (katedralja katolike e Zojës Ndihmëtare) sont toutes trois bâties sur un espace de 300 mètres. La forteresse de Prizren est quant à elle à 500 mètres à pied depuis la mosquée Sinan Pasha. D’autre part, sur l’ensemble de la ville, il y a en tout 24 sites archéologiques identifiés, 39 édifice de culte chrétien, 46 lieux de sacres islamiques et 74 bâtiments d’architecture folklorique. Ajoutons à cela que c’est à Prizren, à la fin du XIXème siècle, qu’est née la Ligue du même nom qui a donné toute son importance à l’éveil identitaire albanais. Aujourd’hui, nous pouvons y découvrir un musée retraçant cette histoire riche et palpitante.

Le lendemain de notre arrivée, au matin du 20 février, durant notre ballade à travers les ruelles de la vieille ville, ne passant bien évidemment pas inaperçus à force de converser en français et traduire parfois en albanais, à un moment, nous nous sommes fait accoster par un homme. Habillé en costume cravate et accompagné de deux ou trois personnes dans la même tenue, cet individu se trouvait être le directeur de l’office du tourisme de la ville de Prizren. Sa curiosité et sa fonction l’amènent à poliment nous demander d’où nous venons et dans quel contexte nous sommes arrivés là. Au départ, il pensait que Christine, Chello, Bernard et Pasquale étaient ce que j’appelle « des internationaux » (salariés étrangers travaillant pour les institutions internationales basées au Kosovo) et que j’étais employé comme traducteur … Je lui ai rapidement dit que non, nous n’étions que de simples touristes domiciliés en Suisse et qu’étant originaire du pays, j’ai souhaité le leur faire découvrir puisqu’ils ont contribué à aider la population du Kosovo par l’intermédiaire de l’association « Istok ». Agréablement surpris, il me demandais alors de traduire au groupe sa question qui était de savoir quels étaient leurs a priori sur le Kosovo avant d’y aller et quelle était alors leur vison après les quelques jours de visite.

Le directeur de l’office du tourisme nous disait regretter la propagande négative qui est souvent faite sur le pays et que, voulant œuvrer à la déconstruire, leurs avis étaient importants pour lui. Bien évidemment, je demandais alors à Christine, Chello, Bernard et Pasquale de répondre aussi franchement que possible puisque, dans tous les cas, je traduirais leurs réponses de la manière la plus fidèle qu’il me soit donné de le faire. Tous les quatre reconnaissaient alors avoir eu des a priori sur le Kosovo avant d’y aller. A priori bien évidemment basés sur ce qu’ils ont vu ou lu dans les médias, puisque c’était la première fois qu’ils découvraient le pays en dehors de Bernard qui y avait fait un rapide passage en novembre 2011. Ils avouaient aussi qu’après ce voyage de quelques jours, ils pouvaient enfin se dire que leur a priori n’étaient pas toujours fondés. Notamment sur le fait que le Kosovo puisse être un pays sinistré ou dangereux à visiter … A l’inverse, leurs a priori sur la pauvreté n’était quant à lui pas infondé, mais bien réel … Avec beaucoup de modestie et de sympathie, le directeur de l’Office du tourisme nous remerciait alors pour ces réponses et nous disait que, en tant qu’enfant de Prizren et pas seulement dans le cadre de sa fonction, il attachait beaucoup d’importance à améliorer la vision que les gens peuvent avoir du Kosovo. Suite à cette rencontre inattendue, nous continuâmes alors notre chemin avant de repartir pour la destination suivante.

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Prishtina – 20 février

Ce jour-là, contrairement aux précédents, nous avions un agenda ponctué de quelques rendez-vous. Effectivement, voulant dévoiler des aspects du pays les plus larges possibles et ne pas m’arrêter à celui du tourisme, j’avais organisé une visite d’un centre pour personnes âgées à Prishtina. Un lieu où, en mai 2013, à nouveau avec la collaboration d’Istok et de KosovAction, avaient été envoyés dix lits d’hôpitaux ainsi que du matériel médical divers. Voulant tout de même tenter de rattraper l’erreur de parcours commise entre Mitrovica et Pejë et nous rendre à Prekaz, je souhaitais placer coûte que coûte cette étape à notre itinéraire … Malheureusement, je devais à nouveau m’avouer vaincu par le temps … et probablement aussi par la crainte d’arriver en retard à nos rendez-vous à Prishtina … Surtout lorsqu’on connait les problèmes de circulations et d’embouteillages pouvant exister là-bas un vendredi après-midi … Je me console toutefois en me disant que, dans les différentes villes par lesquelles nous sommes passées, à chaque fois qu’un monument en mémoire des atrocités commises durant la guerre des années 1990 avait été bâti, j’en profitais pour me faire le porte-parole de cette histoire, parfois lourde et difficile, que les Albanais ont vécue … Si tant est que cela puisse être possible, je tentais tout de même de le faire avec le plus d’objectivité et sans parler de « bons » et de « méchants », mais simplement en relatant des faits et des événements … Ceci étant dit, un peu avant 15 heures, et après une heure d’embouteillages et de circulation catastrophique à travers Prishtina (pour le coup, ce n’était pas qu’une appréhension), nous sommes finalement arrivés au point de rencontre que nous avions fixé. Nous devions y rencontrer Elbasan Morina, jeune Albanais ayant réalisé ses études en Angleterre et en Allemagne avant de retourner au Kosovo pour s’y installer et y fonder une ONG. Ce dernier est la personne de contact qui, en 2013, nous avait conseillé le centre pour personnes âgées de Prishtina comme bénéficiaire pour notre matériel. A l’occasion de notre voyage au Kosovo, je l’avais alors recontacté pour qu’il m’aide à organiser la visite en prenant contact avec la directrice du centre. Devant nous accompagné, mais ayant eu un empêchement de dernière minute lié à ses fonctions, Elbasan nous envoya alors deux taxis pour que nous puissions laisser notre voiture en ville et nous rendre ensuite au centre sans avoir à se tracasser de la circulation. Aussitôt dit, aussitôt fait, nos deux taxis contactés par Elbasan venaient nous chercher et nous nous dirigions alors au centre pour personnes âgées.

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Une fois arrivés au lieu de destination, nous rencontrions la directrice avec qui, pendant près d’une demie heure, nous avons échangé sur son travail, le lieu qu’elle dirige, les personnes dont ses employés et elles s’occupent et les difficultés qu’ils peuvent rencontrer au quotidien. Des difficultés nombreuses liées tout autant à la structure très ancienne et presque unique au Kosovo, qu’aux moyens financiers mis à leur disposition. Après cela, nous sommes alors allés visiter le bâtiment dans lequel les personnes âgées sont accueillies. Pour tout le monde, ce fût un moment très émouvant de par les rencontres que nous y avons faites. Notamment celle d’une dame très âgée, seule, sans famille, raison pour laquelle la plupart des résidents sont accueillis, mais avec une joie de vivre et un humour sans pareil. Une vraie leçon de vie !

Après cette visite, nous allions alors rencontrer Elbasan Morina, qui nous avait donné rendez-vous au centre-ville. Le but de cette rencontre, en dehors de la raison toute évidente qui était de le remercier pour son aide, était que Christine, Chello, Bernard et Pasaquale puissent discuter avec lui. De manière peu habituelle, Elbasan a choisi de quitter l’Europe, alors même qu’il y a effectué des études supérieures qui lui garantiraient de confortables revenus, pour vivre au Kosovo. Il n’est largement pas le seul, c’est vrai. Il est d’ailleurs le premier à le mettre en évidence lorsqu’on lui dit qu’il a du mérite, mais effectivement, les personnes à avoir choisi le même chemin que lui ne sont pas nombreuses. Pour cette raison, mais aussi pour ses connaissances approfondies du pays, de son économie et de sa politique, je souhaitais alors, qu’après trois jours et demi de découverte du Kosovo, mes compagnons de voyage puissent lui poser des questions. D’une part, pour avoir des réponses et points de vue différents des miens, mais aussi pour répondre aux questions que je ne savais parfois pas répondre. D’ailleurs, un autre intérêt de cette rencontre est qu’elle se faisait de manière non-officielle autour d’un café. Une manière alors de discuter de façon beaucoup plus libre et ouverte. Cela a duré à peu près une heure … Au final, une rencontre très intéressante durant laquelle nous avons tous beaucoup appris.

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 Dardanë (Kamenicë) – 20 et 21 février

Ayant fini cette rencontre aux environs de 19 heure, nous sommes alors restés manger à Prishtina. Ayant toutefois prévu d’aller à Dardanë (Kamenica, en serbe), dans ma ville de naissance, pour rencontrer ma famille et passer la nuit à l’hôtel que j’y avais réservé, nous avons repris la route aux environs de 20h30 … Un peu plus d’une heure plus tard, nous y sommes arrivés. Mon père, qui y était aussi allé quelques jours auparavant depuis la Suisse, nous accueillit alors à la maison. Avec lui, se trouvaient mes deux oncles. L’un âgé de 76 ans et l’autre de 68 ans. Deux oncles qui, par leurs âges, sont donc en quelque sorte des garants des traditions et d’un mode de vie « à l’ancienne ». L’un d’eux porte d’ailleurs quotidiennement le « plis », chapeau traditionnel albanais. Avec eux, se trouvaient aussi deux de mes cousins, les fils de ces deux oncles. Durant alors près d’une heure, discussions et échanges entre ma famille et mes compagnons de voyages. Un moment très agréable et hors du commun entre mes deux mondes qui se croisaient pour la première fois. Celui du Kosovo et celui de la Suisse. Quelques souvenirs et fous rires vécus lors de cette soirée resterons d’ailleurs très longtemps gravés dans ma mémoire …

Le lendemain matin, réveil à l’hôtel. Situé à l’entrée de la ville, au sommet d’une colline, une magnifique vue nous était offerte sur Dardanë et les environs. Chello et Pasquale, s’étant réveillés bien avant nous, n’ont d’ailleurs pas hésité à s’accorder une heure de marche pour parcourir les environs et faire connaissance avec quelques locaux. Ayant appris à mieux les connaitre durant ce voyage, le couple Chello et Pasquale ne peut que susciter mon admiration. Tous les deux ont une grande expérience des voyages à travers différents pays du globe et, même sans parler ou comprendre l’albanais, en communiquant tantôt en français, tantôt en italien, espagnol ou allemand, ils arrivaient toujours à se faire comprendre des gens du pays. Une leçon de débrouillardise comme j’en ai rarement vue.

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Après avoir déjeuné tous ensemble et goûté à quelques spécialités locales, je m’excusais alors auprès de Christine, Chello, Pasquale et Bernard car je devais m’absenter environ trois quart d’heure en raison d’une visite familiale que je devais effectuer. De retour et accompagné de mon père qui avait été gentiment invité la veille par Christine et Chello, nous nous rendions alors à « Korminjanë i Ulët », village situé à 10 km de l’hôtel et rattaché à la commune de Dardanë. Nous devions y retrouver le mari d’une de mes tantes, qui, avec l’un de ses frères, y dirige une entreprise fabriquant des briques et grâce à laquelle il emploie environ 92 personnes. Entreprise publique fondée en 1929, celle-ci, à l’instar de nombreuses autres après la guerre en 1999, a été privatisée sous la coordination de la Mission Intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK). Malheureusement, nombre de ces privatisations ont été effectuées sans réelle stratégie de création ou de maintien d’emploi … Pour preuve, la plupart des entreprises vendues se sont ensuite rapidement transformées en cafés ou restaurants … « Brickos » SH.P.K (SH.P.K = société à responsabilités limitées) est l’une des rares fabrique étant devenue privée et ayant poursuivi ses activités dans le même domaine. Elle est même l’une des rares à avoir augmenté sa production en comparaison à ce qui se faisait avant la guerre. A ce titre et voulant montrer qu’il y a tout de même de la production qui existe au Kosovo, je souhaitais alors y effectuer une visite. Le mari de ma tante s’est fait un plaisir de nous présenter son entreprise. Pour lui, c’était une manière de défendre l’image du pays et de montrer que, malgré les difficultés économiques et politiques vécues par la population, l’envie de se battre et de s’en sortir est toujours présente. Christine étant enseignante dans un centre professionnel, Bernard étant lui Vice-Président d’un syndicat et Pasquale connaissant parfaitement le monde ouvrier, n’ont pas hésité à poser de nombreuses questions pour mieux comprendre ce que fait l’entreprise et quelles sont ses forces ou ses difficultés. Une heure de discussions qui ont permis à tout le monde de mieux comprendre le fonctionnement économique de l’entreprise en particulier et du Kosovo en général. Par la suite, voulant nous présenter son entreprise de manière plus concrète, s’ensuivit alors une visite guidée d’environ une demi-heure. Ce fût un moment captivant pour tout le monde puisque ça nous a permis de découvrir, sur le terrain, le fonctionnement réel d’une grande entreprise au Kosovo.

Retour en Suisse – 21 février

Après cette visite de l’entreprise « Brickos » SH.P.K. qui se finissait en début d’après-midi, nous sommes alors repartis en direction de l’Aéroport de Prishtina. Sur la route, un peu avant d’arriver à la ville de Gjilan, nous nous sommes arrêtés pour manger et discuter sur les impressions ressorties de cette visite et des impressions finales après ces quatre jours et demi de voyage aux quatre coins du Kosovo. Comme à chaque fois, ce fût des discussions très intéressantes qui, à moi-même, me permettaient de porter un regard différent de celui que j’ai l’habitude d’avoir sur le Kosovo. Le mélange de nos points de vue nous faisait tous sortir de nos certitudes et nous ouvrait à d’autres visions plus nuancées.

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Quelques heures plus tard, nous arrivions à l’Aéroport. Nous déposions la voiture de location, enregistrions nos bagages et traversions le contrôle de sécurité. Derrière nous, nous laissions alors 4 jours et demi de voyage, de découvertes, de nouveaux regards et de rencontres … Nous gardions toutefois l’impression d’avoir vécu une expérience que peu de personnes prennent la peine de vivre. Celle d’aller à la rencontre des autres !

Merci donc à Christine, Chello, Bernard et Pasquale pour la confiance qu’ils m’ont témoignée à travers ce voyage et merci pour ce qu’ils m’ont aussi fait découvrir de mon propre pays.

Blerim Osmani, 18 mars 2015

Séjour-santé été 2015

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Grâce à votre aide nous avons à ce jour plus de six nouvelles familles d’accueil et d’autres encore doivent nous donner réponse.

Ce séjour-santé grâce à l’aide de tous nos amis sera une vraie réussite. MERCI !

Séjour-santé été 2015, la préparation

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Cet été, notre  association accueillera, pour la 12ème année, des enfants biélorusses pour un séjour santé à Vionnaz.

Pour rappel, quand la centrale de Tchernobyl a explosé, elle a contaminé près de 70% du territoire de la Biélorussie. Aujourd’hui encore entre 500’000 et 800’000 enfants vivent dans ces régions contaminées. Le sol contient toujours et pour des centaines d’années encore des radionucléides qui attaquent les organismes de ces enfants en particulier la glande tyroïde.

Nous avons besoin de votre soutien pour devenir vous-même famille d’accueil ou pour diffuser notre recherche de familles d’accueil autour de vous

Les enfants arrivent le 19 juillet prochain et repartent le 09 août, soit trois semaines. Notre association a toujours travaillé pour loger les enfants dans des familles d’accueil et non pas en colonie ou dans des camps. L’aspect familial est important pour ces jeunes. En particulier depuis quatre ans où nous avons une majorité d’enfants qui viennent de familles tutrices en Biélorussie, familles qui remplacent les orphelinats.

Une particularité pour cet été, c’est le nombre de familles d’accueil qui définira le nombre d’enfants qui participeront au séjour-santé. C’est pourquoi nous recherchons dès maintenant des familles d’accueil. Nous aimerions pouvoir accueillir au moins autant d’enfants que les autres années, soit entre 15 et 20.

Nous espérons vivement que vous pourrez contribuer à notre recherche de familles d’accueil et nous permettre ainsi d’atteindre cette année encore notre but.

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Voici le groupe qui va venir cet été:

         Enfants :                                                                                        

1 BRATSIANKOU IHAR 03-08-1999
2 SAMADZELAVA YULIYA 28-09-2006
3 SILICH  DZMITRY 20-11-2001
4 SILICH  KARYNA 08-08-1999
5 RYBAK HANNA 19-08-2002
6 KAMEDZKA   ANASTASIYA 13-08-2004
7 DZEHTSIAROVA PALINA 23-10-2007
8 KRYCHKO ANASTASIYA-AFINA 18-04-2002
9 MAISEYEVA VIKTORYIA 03-05-2006
10 PIMENAU ARSENI 20-01-2006
11 PRAKAPENKA SVIATLANA 26-03-2004
12 YUSHKEVICH MARYIA 11-06-2004
13 LIAHUTSKAYA MILANA 29-07-2005
14 AUSIANIKAVA VERANIKA 03-12-2004
15 BRATSIANKOVA VALERYIA 15-04-2003
16 YAUSTRATCHYK BAHDANA 30-04-2003
17 ANDREICHYK DARYA 10-04-2008

        Accompagnantes : 

1 PIMENAVA VOLHA 24-10-1976
2 MOTUZ NATALLIA 22-06-1976

Nous avons toutes les familles d’accueil pour le séjour de cet été.

MERCI à vous tous qui nous avez aidés et soutenus !

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Avec le soutien de la Loterie Romande

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Recherche Familles d’Accueil

news215

Vionnaz, le 16 février 2015

Chères et chers amis d’Istok,

Cet été, notre  association accueillera, pour la 12ème année, des enfants biélorusses pour un séjour santé à Vionnaz.

Pour rappel, quand la centrale de Tchernobyl a explosé, elle a contaminé près de 70% du territoire de la Biélorussie. Aujourd’hui encore entre 500’000 et 800’000 enfants vivent dans ces régions contaminées. Le sol contient toujours et pour des centaines d’années encore des radionucléides qui attaquent les organismes de ces enfants en particulier la glande tyroïde.

Nous avons besoin de votre soutien pour devenir vous-même famille d’accueil ou pour diffuser notre recherche de familles d’accueil autour de vous

Les enfants arrivent le 19 juillet prochain et repartent le 09 août, soit trois semaines. Notre association a toujours travaillé pour loger les enfants dans des familles d’accueil et non pas en colonie ou dans des camps. L’aspect familial est important pour ces jeunes. En particulier depuis quatre ans où nous avons une majorité d’enfants qui viennent de familles tutrices en Biélorussie, familles qui remplacent les orphelinats.

Une particularité pour cet été, c’est le nombre de familles d’accueil qui définira le nombre d’enfants qui participeront au séjour-santé. C’est pourquoi nous recherchons dès maintenant des familles d’accueil. Nous aimerions pouvoir accueillir au moins autant d’enfants que les autres années, soit entre 15 et 20.

Nous espérons vivement que vous pourrez contribuer à notre recherche de familles d’accueil et nous permettre ainsi d’atteindre cette année encore notre but.

Nous vous adressons nos remerciements anticipés et vous présentons, Chères et chers amis d’Istok, nos meilleures salutations.

Pour Istok, Serge CLEUSIX, président

Séjours-santé 2015 c’est parti !

Chères amies et Chers amis,

L’année 2014 a été marquée par 2 accueils santé : en été, 17 enfants et 2 accompagnatrices et en hiver, 7 enfants et 1 accompagnatrice.

Malgré un hiver un peu capricieux, nous préparons déjà le séjour santé de cet été et… même celui de l’hiver prochain.

Pour les familles qui se sont engagées en 2014 à reprendre un enfant, ce n’est qu’un simple rappel pour savoir si votre détermination est la même pour 2015.

Pour les anciennes familles, qui un jour ou l’autre ont participé à nos séjours santé, cette lettre est une sollicitation pour savoir si une nouvelle aventure, un nouvel engagement vous tenteraient à nouveau. Nous cherchons également des nouvelles familles qui voudraient tenter cette aventure des séjours-santé.

Les prochains séjours santé se dérouleront :

du 18/19 juillet au 8/9 août 2015

et

du 19/20 décembre au 2/3 janvier 2016

Les dates peuvent varier de 2 jours en fonction des vols Minsk – Genève.

Comprenez bien qu’il n’y a aucune volonté de pression dans notre démarche. Vous avez toute liberté de nous répondre dans le sens que vous l’entendez. Quel que soit votre choix, notre amitié et notre reconnaissance vous sont déjà acquises pour ce que vous avez fait pour nous, pour Istok.

Nous vous remercions d’avance de votre réponse que nous espérons le plus vite possible.

Dans l’attente de vous lire, nous vous prions d’agréer, Chères amies et Chers amis, nos plus cordiales salutations.

inscription à télécharger, à remplir et à nous retourner.

Séjour hiver 14/15 News No1

 Vionnaz, le 28 novembre 2014

Chères familles d’accueil, chers Amis d’Istok,

Mille mercis à vous tous pour votre engagement et votre disponibilité. Cette année, Istok organise son 2ème séjour santé d’hiver. Et on y est !! Oui, Vous y êtes !!! Oui !!!

Toutefois, le séjour sera un peu plus particulier pour 2 nouvelles familles d’accueil. Par ce courrier, voici quelques infos générales, comme d’hab…

Les enfants arriveront dimanche 21 décembre à Genève-aéroport puis en voitures privées jusqu’à Vionnaz. Arrivée prévue à Vionnaz vers 14h30.

Rendez-vous des familles : 13h45 salle des Fontanies, rez-ch. salle gym école.

Nous profiterons de faire connaissance mais surtout je vous aurais préparé pour chaque famille, une certaine quantité d’habits d’hiver. En effet, à chaque séjour, c’est pareil… les enfants arrivent avec un baluchon qui ne permet pas de vivre correctement pendant le séjour.

De plus, l’un de nos sponsors nous permet de vous donner à nouveau de nombreux sacs et vêtements de sport pour adultes. Il y aura aussi de nombreux autres cadeaux que je vous remettrais aussi pour les enfants et leurs familles au Belarus.

  • N’oubliez pas de glisser dans la poche de votre enfant, durant tout le séjour, vos coordonnées.
  • Ne remettez sous aucun prétexte le passeport à l’enfant.
  • Bagages : nous connaissons votre générosité. Chaque enfant devra n’avoir qu’un seul bagage pour la soute (max. 20 kg) et qu’un seul bagage en cabine (max.8 kg). Les enfants vivent tous dans des familles très nombreuses au Belarus. Tous les habits, chaussures (adultes, enfants) que vous voudriez leur remettre, seront les bienvenus, et les tailles n’ont aucune importance.
  • Lundi 29 décembre, Istok organise une rencontre pour les familles. D’autres infos suivront mais réservez déjà ce jour. Il est toujours très sympa d’échanger nos expériences et les enfants peuvent ainsi se parler un peu.
  • Visite de Aksana, accompagnatrice.  N’hésitez pas à solliciter une rencontre avec elle, si vous en avez envie. Elle est à votre entière disposition, appelez-la sans aucune retenue. Rien de mieux qu’un petit téléphone en cas d’incompréhension de part et d’autre.
  • Les détails sur les enfants vous seront fournis à leur arrivée par l’accompagnante, Aksana.
  • Le départ est fixé au dimanche 4 janvier vers 10h00, à Vionnaz. D’autres infos plus précises suivront.

N’oubliez pas que certains enfants auront besoin de quelques jours d’acclimatation.

L’air pur peut être source de fatigue !!

N’hésitez pas une minute à contacter les traducteurs (trices) qui parlent parfaitement français. Blerim, responsable du séjour est atteignable en tout temps.

Je vous écrirai encore quelques news, avant, pendant et après le séjour,…

Meilleures salutations à Tous et surtout au plaisir de vous rencontrer…

Christine, la secrétaire