Skip to main content

Biélorussie Histoire d’un Pays, depuis 2010

logo

 La Biélorussie

Depuis 2009

by0001-(3)

Alexandre Loukachenko de nouveau président pour 4 ans, mais il a fait chaud !

by0001-(2)
Arrêtés lors des manifestations contre la réélection dimanche du président biélorusse Alexandre Loukachenko, près de 600 opposants ont été condamnés à des peines de prison allant de 5 à 15 jours.

AFP – Près de 600 opposants bélarusses ont été condamnés à des peines dites « administratives » allant jusqu’à 15 jours de prison, et risquent jusqu’à 15 ans d’incarcération si leur participation à des « troubles massifs à l’ordre public » est prouvée, a annoncé mardi la police.

« Les décisions judiciaires ont été prises à l’encontre de plus de 580 personnes qui ont participé à l’action de l’opposition à Minsk (le soir de la présidentielle de dimanche, ndlr). Dans l’ensemble, ce sont des peines administratives allant de 5 à 15 jours de prison », a-t-il dit.

« Plusieurs personnes ont été relâchées dont les mineurs et les parents de deux enfants au moins », a poursuivi le général Farmagueï.

« Des citoyens étrangers dont des journalistes ont également été relâchés », a-t-il poursuivi.

Le président Loukachenko a fait état lundi soir de 639 opposants détenus à l’issue de la manifestation, des « vandales » selon lui, auxquels il a promis la prison.

Un porte-parole de la police a souligné que les condamnations pourraient être plus graves.

« On ne peut pas garantir qu’au bout de 15 jours, ils sortiront de prison. On vérifiera l’implication de chacun dans les troubles massifs. Nous avons suffisamment de photos et de vidéos », a déclaré à l’AFP Alexandre Lastovski, porte-parole de la police de Minsk.

Dans le cadre de l’enquête ouverte pour « troubles massifs à l’ordre public », les opposants risquent jusqu’à 15 ans de prison, a-t-il souligné.

Le président du Bélarus, Alexandre Loukachenko, a rejeté lundi les critiques occidentales sur sa réélection dimanche, qualifiant de « banditisme » la manifestation violemment réprimée la veille et promettant la prison aux centaines de personnes arrêtées.

L’autoritaire président de cette ex-république soviétique, au pouvoir depuis 16 ans, a obtenu près de 80% des suffrages au premier tour de scrutin, selon les chiffres provisoires de la commission électorale.

Sept des neuf candidats de l’opposition à la présidentielle ont été interpellés dans la nuit de dimanche à lundi à Minsk, après la dispersion sans ménagement de milliers d’opposants qui dénonçaient des fraudes massives. Ils avaient tenté de forcer l’entrée du siège gouvernemental.

by0001-(1)

Dmitri Medvedev a exprimé un espoir que le Bélarus poursuivrait la voie vers la démocratie après les présidentielles du dimanche.

 » J’espère qu’à la suite de ces élections le Bélarus poursuive son chemin vers l’organisation d’un Etat, fondé sur la démocratie et l’amitié avec ses voisins « , a dit M. Medvedev à une conférence de presse à Moscou.

Il a, d’autre part, estimé que le scrutin tout comme ce qui se passait actuellement au Bélarus étaient son affaire intérieure.

Le président sortant Alexandre Loukachenko a recueilli près de 80 % des voix, suivant des résultats partiels, contestés par l’opposition bélarusse.

bypla

Photo: RIA Novosti

Biélorussie Histoire d’un Pays, élections présidentielles 2010 en image

Un mélange de révolution démocratique et de provocation des services spéciaux – c’est ainsi que les opposants et les journalistes caractérisent ce qui s’est produit dans la nuit du 19 au 20 décembre à Minsk.

Des  » étrangetés  » dans le comportement des autorités ne manquaient pas cette nuit-là. La colonne des partisans de l’opposition avançait relativement longtemps jusqu’à la Place de l’Indépendance Les autorités avaient suffisamment de temps pour barrer l’accès au siège du gouvernement par la milice.

Or les opposants n’ont rencontré que de minces lignes de miliciens, qui peu après se sont retirées de la place. Cela ressemblait à une souricière organisée spécialement pour les opposants.

Ayant permis à la foule de briser quelques vitres des locaux gouvernementaux, pour que cela ressemble à une tentative d’un coup d’État, les unités spéciales de la milice sont revenues en nombre pour encercler les manifestants sur la place : la souricière s’est refermée. Plus de 600 personnes ont été interpellées rien que cette nuit, or ce n’est pas un chiffre définitif, dit Pavel Cheremet qui dirige le site  » Partisan de Bélarus « .

Parmi les arrêtés – le candidat à la présidence Andreï Sannikov et son épouse, la journaliste connue Irina Khalip. Leur sort, comme celui de beaucoup d’opposants arrêtés par les autorités, inquiète, dit Pavel Cheremet :

 » Sannikov et sa femme Khalip sont arrêtés, le lieu de leur détention était longtemps caché. Mais à présent on sait que M. Sannikov se trouve dans la maison d’arrêt du KGB avec d’autres principaux militants de l’opposition, tandis que Khalip serait retenue dans une prison du ministère de l’Intérieur rue Okrestine. Deux perquisitions ont été opérées à leur domicile en leur absence « .

L’ambassade de Russie éclaircit le sort de 9 Russes, interpellées au cours des événements.

Les observateurs de l’OSCE n’ont pas reconnu les résultats des présidentielles au Bélarus, en qualifiant le calcul des voix de  » mauvais ou de très mauvais « . Amnesty International a condamné la dispersion sans ménagement de la manifestation pacifique et a exigé de Minsk d’enquêter un recours disproportionné à la force.

Les défenseurs russes des droits de l’homme ont également condamné les actions des autorités bélarusses. Le groupe  » Mémorial  » a diffusé une déclaration où il est dit que la cause des événements à Minsk est évidente : les élections au Bélarus ont perdu leur contenu et leur sens.